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Mercosur : « L’accord est inacceptable, l’UE doit s’opposer à son adoption » (A. Gennevard, S. Primas)

News Tank Agro - Paris - Actualité n°345657 - Publié le 26/11/2024 à 10:57
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©  Les Républicains /Montage photo
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« Accepter un accord avec le Mercosur Marché commun du Sud sans garanties environnementales et sanitaires claires traduites dans des mesures miroirs fermement contrôlées reviendrait à trahir nos agriculteurs. Nous ne pouvons l’accepter », disent d’une seule voix Annie Genevard Ministre @ Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de la Forêt
Née le 07/09/1956 à Audincourt, dans le Doubs, Annie Genevard est mariée et mère de deux filles. Elle est…
, ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de la Forêt, et Sophie Primas Ministre déléguée, en charge du commerce extérieur et des Français de l’étranger @ Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères
, ministre déléguée en charge du Commerce extérieur et des Français de l’étranger, dans une Tribune publiée dans Le Figaro du 26/11/2024.

« Les 26 et 27/11/2024, le gouvernement demandera au Parlement de soutenir son refus de conclure cet accord d’association entre l’Union européenne et le Mercosur tel que la Commission européenne l’envisage (…). Les débats seront l’occasion de rappeler la position ferme et réitérée de la France : l’accord est inacceptable, et l’Union européenne doit continuer à s’opposer à son adoption », déclarent-elles.

« Nous identifions trois menaces majeures. Trois raisons pour la France de dire non.(…) Les compromis que certains avancent sont trop minces pour ne pas s’apparenter à une compromission aux yeux des Européens. Les conséquences seraient lourdes si l’Union européenne donnait, dans ce contexte, le sentiment d’un abandon de ses valeurs mais aussi de ses atouts. C’est justement pour éviter cela que la France se mobilise vigoureusement, pleinement, et jusqu’au bout, pour que l’Union européenne ne se résigne pas », concluent-elles ainsi leur tribune.

Les deux ministres doivent s’exprimer devant les députés de l’Assemblée nationale lors des débats prévus les 26 et 27/11/2024.


Les trois menaces mises en avant par les deux ministres

  • « L’incompatibilité de l’accord avec les engagements climatiques européens »

- « Le signer fragiliserait la crédibilité de la trajectoire ambitieuse de réduction des émissions de CO2 définir par les accords de Paris. A l’heure où la protection de l’environnement est le défi du siècle, c’est inenvisageable ».

  • « Un risque économique, social et sanitaire »

- « Nos agriculteurs, piliers de nos territoires et de notre identité, respectent des normes rigoureuses en matière de bien-être animal et de qualité des productions auxquels les consommateurs, que nous sommes tous, sont attachés. Or ces normes, que certains contestent déjà et qui pèsent sur la compétitivité du modèle agricole européen, perdraient leur sens et leur effectivité si nous autorisions l’importation massive de denrées alimentaires issues de pays qui s’en affranchissent ».

- « Comment exiger de nos producteurs qu’ils soient vertueux si, dans le même temps, nous laissons entrer sur nos marchés des denrées cultivées ou élevées selon des méthodes qui ne respectent pas nos règles ? »

  • « signer l’accord avec le Mercosur compromettrait gravement notre souveraineté alimentaire »

- « Jamais l’agriculture ne doit devenir une variable d’ajustement dans les décisions que prend l’Union européenne. La France le refuse. »

- «  Les quotas supplémentaires d’importations à droits de douane réduits, notamment pour la viande bovine, la volaille, le sucre, l’éthanol ou le maïs, risqueraient de provoquer des déséquilibres profonds pour nos producteurs. »

- « L’application de cet accord entraînerait inévitablement une baisse du prix des denrées, une chute des revenus et la fermeture de nombre de nos exploitations. Un tel scénario serait en contradiction totale avec l’engagement collectif que nous avons pris en faveur d’une agriculture européenne de qualité. »

- « N’ayons pas peur de le dire : cet accord serait un contrat de délocalisation pour notre agriculture ».

Annie Genevard


Née le 07/09/1956 à Audincourt, dans le Doubs, Annie Genevard est mariée et mère de deux filles. Elle est titulaire d’un Capes de Lettres Classiques et a été professeure.

Le , sur proposition du Premier ministre, François Fillon, elle est nommée chevalier de la Légion d’honneur.

Elle est membre du parti Les Républicains.


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Parcours

Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de la Forêt
Ministre
Les Républicains
Secrétaire générale
Assemblée nationale
Vice-présidente
Assemblée nationale
Députée du Doubs
Les Républicains
Vice-présidente déléguée
Les Républicains
Présidente (par intérim)
Assemblée nationale
Vice-présidente
Association nationale des élus de la Montagne (ANEM)
Présidente
Les Républicains
Secrétaire générale
Mairie de Morteau
Maire
Région académique de Bourgogne-Franche-Comté
Conseillère régionale de Franche-Comté

Fiche n° 52365, créée le 20/09/2024 à 09:44 - MàJ le 26/11/2024 à 10:34

Sophie Primas


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Parcours

Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères
Ministre déléguée, en charge du commerce extérieur et des Français de l’étranger
Sénat
Vice-présidente
Sénat
Sénatrice des Yvelines
Sénat
Présidente de la Commission des Affaires économiques
Ville d’Aubergenville
Maire
Ville d’Aubergenville
Adjointe au maire
Yvelines
Députée

Fiche n° 52368, créée le 20/09/2024 à 11:10 - MàJ le 26/11/2024 à 10:34

©  Les Républicains /Montage photo
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