« Ces interventions, visant à édulcorer ou retarder la publication de conclusions scientifiques gênantes, sont extrêmement préoccupantes. Elles portent atteinte à la crédibilité des institutions publiques, au droit des citoyens à une information indépendante et à la sécurité sanitaire nationale. Il ne s’agit pas d’un simple différend administratif. C’est un signal d’alerte politique », indiquent 24 associations, dans une lettre adressée au Premier ministre Sébastien Lecornu Premier ministre @ Matignon - Services du Premier ministre
, le 07/11/2025.

Selon un article du Monde en date du 30/10/2025, le cabinet d’Annie Genevard Ministre @ Ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Souveraineté alimentaire
, ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et la Souveraineté alimentaire, serait intervenu pour ajouter, supprimer ou reformuler certains passages du rapport du HCSP (Haut-Commissariat à la stratégie et au plan • Organisme de réflexion, d’expertise et de concertation placé auprès du Premier ministre• Quatre missions : évaluer les politiques publiques ; anticiper les mutations dans les domaines économiques… ), « La santé environnementale : un enjeu vital, des politiques publiques à renforcer », publié le 29/10/2025 et portant, entre autres, sur les pesticides.

« Lorsqu’un ministère chargé de l’agriculture interfère dans l’évaluation des risques sanitaires des pesticides, il devient juge et partie, et met en péril la santé publique. Dans ce contexte, le maintien de la ministre actuelle, après de telles accusations, affaiblit la confiance du public et empêche la mise en œuvre d’une politique de transition agricole crédible », estime le collectif.

Outre le remplacement d’Annie Genevard, celui-ci demande :
• « la publication intégrale et sans censure du rapport du HCSP, avec les noms des experts consultés et les corrections demandées par le ministère ;
• la réorientation des aides de la PAC Politique Agricole Commune pour un financement fort et engagé dans la transition agroécologique ;
• l’intégration, dans la loi de financement de la Sécurité sociale, d’un compte spécifique retraçant les coûts des pathologies environnementales afin d’en mesurer le poids réel. »